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Les bouleversements du monde de l’informatique et leurs impacts sur les recrutements

Actuellement, le « monde informatique » vit trois grands mouvements de fond qui bouleversent l’ordre établi et la manière dont les structures de recrutement doivent approcher les candidats.

De manière objective, il suffit d’observer pour constater :

–         Tout d’abord, l’augmentation significative des demandes de compétences IT sur le marché de l’emploi. Alors que pendant plusieurs années les budgets étaient serrés et les recrutements contraints ; voilà près de cinq années que les grandes entreprises et les ESN ont repris leurs recrutements sur de gros volumes, et les start-ups qui réussissent et se développent, deviennent de nouveaux acteurs / concurrents qui accroissent la pression.

–         Le développement de nouveaux projets innovants dynamise certains métiers, le Fullstack ou la sécurité SI/Réseaux en sont des exemples ; et en créent de nouveaux tels que Chief Data Officer ou encore Développeur IA.

–         Enfin, le développement de nouvelles méthodes, de nouvelles pratiques qui créent de nouvelles expertises et redéfinissent les organisations. Le DevOps efface progressivement la frontière jusque-là jamais contestée entre la Direction des Etudes et Développements et la Direction de la Production Informatique pour aller vers plus d’organisation « projet » ; et la méthodologie Agile rapproche les « métiers » des ressources techniques.

Le constat est simple :

Une augmentation des besoins dans un monde où la pression est forte et où l’offre de compétences est déjà insuffisante pour satisfaire les besoins du marché. Avec des points de tensions particulièrement importants sur certaines expertises (Java/Angular, les Middlewares, le Data Management, la Sécurité, le Cloud, l’intégration continue et le DevOps, le développement de solutions d’Intelligence Artificielle …)

Et les conséquences évidentes :

Le candidat qualifié « prend la main » et devient exigeant en termes de rémunération, de proximité géographique et d’environnement de travail.

Particulièrement tirés vers le haut par les ESN, les salaires augmentent de manière générale et plus spécifiquement sur les expertises techniques et fonctionnelles.

Les start-ups, quant à elles, proposent des environnements modernes, des organisations agiles et portent une attention particulière au bien-être quotidien de ses collaborateurs. Les grands groupes tentent de s’adapter et luttent en développant leur « marque employeur ». La concurrence se déplace sur le terrain du marketing et de l’image, en oubliant parfois la nécessité d’accompagner cette transformation dans la réalité.

La pénurie de compétences est telle que certaines grandes entreprises développent des programmes de formation et de conversion professionnelle ; et créent en interne des parcours diplômants en y associant parfois des universités ou des écoles.

Les organismes de formation profitent eux aussi de ce mouvement mais il est encore trop tôt aujourd’hui pour mesurer leur pertinence.

En conclusion, au déficit global de compétences s’ajoutent des écarts d’attractivité forts entre les différents secteurs d’activité, les leaders et les challengers, les nouveaux arrivants et les anciens installés. Les vieux modèles ne fonctionnent plus. Les grandes « transformations techniques et organisationnelles » sont déjà initiées.

Les grands utilisateurs de ressources IT doivent aujourd’hui repenser leur organisation et parfois redéfinir leur identité au risque de ne plus pouvoir intégrer les compétences qui leurs sont nécessaires.

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